Charles Darwin explique dans sa théorie de l’évolution que les émotions sont des phénomènes anciens qui sont partagés par de nombreuses espèces. Elle présentent donc un caractère inné et universel. Elles expriment également que les émotions sont nécessaires à la survie.  

Isabelle filliozat indique que l’émotion représente le mouvement de la vie en soi. E = signifiant extérieur, et Motion signifiant mouvement.  

C’est finalement un mouvement qui part de l’Intérieur pour s’exprimer à l’extérieur. Elle précise que c’est la façon dont le corps d’un individu va s’adapter à l’environnement, à une situation. 

Elle a pour fonction principale de nous alerter face à un danger. Elle déclenche une réaction automatique du cerveau qui conduit à un comportement de protection. Isabelle Filliozat exprime dans son ouvrage “Au cœur des émotions de l’enfant”* qu’”Il y a des peurs saines, il y a des peurs démesurées, déplacées. Il y a des peurs à traverser, d’autres à dépasser, toutes sont à respecter, à accompagner”. 

Nombreuses sont les situations où l’enfant doit se confronter à cette émotion : la peur des nouveaux visages, des clowns, du père noël, des monstres, des bruits, des animaux ou la peur liée à toute situation inconnue et non maîtrisée et qui engendre palpitation, mains moites accompagnés de cris, de pleurs, de gestes brusques ou même d’une course effrénée pour prendre la fuite pour se mettre en sécurité. 

Les neurosciences nous indiquent qu’avant 7 ans le cerveau de l’enfant n’est pas suffisamment mature pour pouvoir maîtriser ses émotions. Une situation qui peut paraître anodine à l’adulte est finalement pour lui un évènement effrayant suscitant un panel de réactions que nous pouvons trouver disproportionnées.